Comme promis, on refait du sale avec la dépose de la courroie de distribution, de la pompe à eau et quelques autres bricoles...
Je commence par la poulie de la pompe à eau. Une poulie est un dispositif tournant simple et efficace. La seule ombre au tableau, si je puis dire, c'est lorsque l'on veut visser ou dévisser bah.... ça tourne en même temps ! Il convient donc de trouver un moyen de bloquer suffisamment bien pour que l'on puisse appliquer un couple de serrage (ou de desserrage dans le cas présent). Je réalise cela avec les moyens du bord, à défaut d'avoir les bons outils (nous y reviendrons par la suite).
Voilà une séance de bricolage qui commence bien, pour une fois je ne suis pas stoppé dans mon élan, dès le début, par une difficulté.
Comme la pompe à eau va être changée, il convient de vidanger le liquide de refroidissement sous peine d'en mettre partout.
Pour ce faire, on retire le bouchon du vase d'expansion et on met le chauffage à fond pour éviter que ce dernier emprisonne du vieux liquide.
Ensuite, il existe une vis plastique adéquat sous le radiateur. Elle a la réputation de perdre sa solidité avec le temps. Je ne prends donc pas le risque, on vidange en retirant la grosse durite du bas, les effets seront les mêmes.
Pendant que les quelques 7 litres se vident, inspection du bouchon du vase d’expansion.
Plutôt propre, n'est-ce pas ?
D'ailleurs l'état du liquide est bon également. Je m'attendais à bien pire.
Pour la seconde poulie, se trouvant sur la roue crantée du vilebrequin, je me dois une petite précision. Beaucoup m'ont dit : "Pas besoin de l'enlever !". Dans l'absolu, c'est tout à fait exact. Mais, voyez-vous, c'est la première distribution de ma vie, je suis un poil fébrile. Je désire donc réaliser un bon repérage (on verra plus tard ce dont il s'agit). Avec cette poulie en place, un repère serait trop hasardeux à mon sens.
Alors, encore une fois, on empêche que ça tourne avec les moyens du bord.
Vous constatez que l'on ne peut pas "piger" simplement le moteur comme c'est souvent le cas. Il y a peut-être des outils spécifiques que je n'ai pas trouvés ou alors il reste encore la solution de les faire soit même (j'y viendrai sans doute).
Revenons à notre poulie, les cinq premières vis sont venues assez "facilement". La sixième par contre fait de la résistance.
Avant de commencer, elle n'était déjà pas en bon état. Après une multitude de tentatives, est arrivé ce qui doit. L'empreinte de la tête Allen est détruite ! En langage populaire, on dit qu'elle est "foirée".
J'ai essayé pendant des heures en rentrant en force une douille à empreinte XZN. Rien n'y fait, elle tient à rester là.
Alors méthode encore plus bourrin avec.... burin et marteau ! Elle finira par rendre les armes ! Non mais...
Je peux maintenant réaliser mon repérage.
Pourquoi repérer ? Tout simplement parce que l'on veut que la nouvelle courroie soit exactement à la même place que l'ancienne. Cette partie de la mécanique est une véritable horlogerie, une petite dent de décalage peut avoir de graves conséquences.
Je mets le moteur au point mort haut (PMH pour les intimes). C'est-à-dire, pour faire simple, que l'on fait en sorte que le piston du cylindre numéro 1 soit positionné le plus haut possible. Ce n'est pas vraiment nécessaire pour cette opération mais pour moi c'était plus rassurant.
Généralement les constructeurs laissent des marques visibles pour que l'on puisse mettre le moteur dans cette position. Pour ceux qui seraient amenés à chercher, cela se passe derrière pour l'arbre à cames. Je le précise car j'ai perdu beaucoup de temps à le trouver !
Ensuite on marque à la fois la courroie et les roues dentées.
Deux pour l'arbre à cames....
Et une pour le vilebrequin.
On peut commencer maintenant la dépose en toute sécurité de la courroie de distribution en dévissant le galet tendeur.
Et la courroie vient toute seule.
Terminons par la dépose de la pompe à eau.
La patte de soutien de l'alternateur...
Puis la pompe elle-même.
Même si elle devait encore fonctionner, pas de jeux, reconnaissons qu'elle n'est pas belle. Le remplacement ne fera pas de mal.
Enfin, nettoyage et ponçage du plan de joint pour éviter les fuites à la repose.
Vous constaterez que cette partie du moteur n'est pas propre du tout. Je ne vais pas plus loin pour le moment, bien sûr j'y reviendrai par la suite.
Voilà pour aujourd'hui ! Enfin, pour être exact, si ce billet laisse à penser que tout s'est passé en une seule journée, ce ne fut pas du tout le cas. Je n'ai pas compté mais ce fut long, très long...
La prochaine fois on essaye de remonter tout le bazar que l'on vient de démonter !
A suivre...