Pour les 24 heures du Mans 1991, les constructeurs phares sont Mercedes, Peugeot, Jaguar ou encore Porsche. La plupart des grands noms sont donc là, on en aurait presque oublié le "modeste" japonais Mazda qui aligne trois châssis 787B à quadrirotors dont c'est la dernière saison.
Ce sont les Peugeot qui règneront sur le début de la course puis ce sera le tour des Mercedes suite aux défaillances des premières. Le lendemain, après de nombreux concours de circonstances, à la surprise générale, c'est la Mazda numéro 55 qui se retrouve en tête.
Suite à un triple relais dantesque, totalement déshydraté, Johnny Herbert franchira la ligne d'arrivée en première position. Il n'aura pas la force de rejoindre ces deux coéquipers (Bertrand Gachot et Volker Weidler) sur le podium et de fêter cette historique et unique victoire d'un constructeur japonais sur l'épreuve reine de l'endurance.
Ce n'est que 20 ans plus tard, en 2011, que le pilote anglais montera enfin sur son podium, pour en quelque sorte compléter sa mission. Ceci non sans avoir réalisé au préalable un tour à bord de son historique et célèbre Mazda 787B n°55.
Le tour en question, chargé en émotion, filmé en caméra embarquée est une formidable occasion d'apprécier à sa juste valeur l'incroyable sonorité du moteur japonais. Petit clin d'oeil à ceux qui regrettent, encore aujourd'hui, l'arrivée des très aseptisés Diesel.