Un article rédigé par Alain Lefebvre - mars 2013
L’hiver touche à sa fin, le printemps va prendre le relais (il faut croire, il n’y a que la foi qui sauve !), il est temps de faire le point sur les fleurs qui vont parsemer cette saison à venir… Trêve de lyrisme, voyons où en sont les futures vedettes de notre domaine favori !
Après six mois d’abstinence, je suis de retour en France et je me suis jeté dans le baquet de mon SimCom afin de découvrir comment se comportaient les versions actuelles de rFactor2, PCARS, RaceRoom Racing Experience et, bien sûr, Assetto Corsa.
Commençons par rFactor2 ; j'en étais resté au build 107 alors que la version 156 est désormais disponible. Mise à jour facile, quasiment automatique (y a qu’à demander). Je suis allé chercher les mods qui comptent par la même occasion : la barquette Lola et la Chevrolet Corvette CR6.
Rouler avec la Lola à Sebring est un plaisir tout particulier. Le comportement de cette barquette est un régal et, une fois de plus, on est face à la formule magique qui a si bien marché avec rFactor (premier du nom) : la plateforme est correcte (sans plus) mais ce sont les contenus indépendants qui lui donnent toute sa valeur.
Donc, il est facile de prédire le prochain succès de rFactor quand il sera (enfin) disponible en version finale car les mods vont alors déferler : les sublimes (le mod F1 79 est en cours de conversion…) comme les médiocres. Mais, en plus, rFactor2 vient avec une fonction inédite, utile, attendue en vérité : la reprise sur replay. Oui, vous pouvez reprendre une course à n’importe quel moment simplement en rejouant le replay et choisissant de cliquer sur le gros bouton "Resume" et voilà. J’ai testé : ça marche !
Comme je crois également que la pratique off-line va connaître un regain, cette fonction arrive pile au bon moment. Bref, je suis toujours super-positif sur rFactor2, en dépit des critiques de ceux qui ne le trouvent pas assez ceci ou pas assez cela.
La Lola
T280 réalisée par PixSim pour rFactor 2
Place à PCARS maintenant. Lors de ma précédente chronique (ça fait déjà un moment), j’ai eu des mots un peu durs pour ce titre… Je me souviens que je qualifiais de "gluante" la tenue de route des voitures !
Depuis, le temps a passé et les builds se sont accumulés. J’en étais resté au N°322 et voilà que je me retrouve à tester une version d’une centaine de builds de plus (427). Et la différence n’est pas mince : la tenue de route "gluante" n’est plus qu’un souvenir (et heureusement). Les développeurs de Pcars viennent de démontrer, une fois de plus, qu’ils étaient capables de faire évoluer leur titre dans la bonne direction. Certains défauts sont encore présents comme la fluidité des graphiques perfectibles ou les IA (en net progrès toutefois) elles aussi perfectibles.
Ce renversement de situation est une bonne surprise mais le chemin est encore long avant la sortie finale… Aura-t-on encore des variations de ce genre ?
Suivant dans la liste : Raceroom Racing Experience. Jusque-là, j’étais très positif sur ce titre, ravi de constater que "SimBin était de retour"… Hélas, l’enthousiasme retombe nettement
avec l’état actuel de cette bêta. Difficile de pointer du doigt ce qui ne va pas mais, clairement, ça ne donne pas envie de s’investir. Et c’est un gros problème pour une simulation qui repose
sur le "pay as you go"… C’est bien moins cher qu’Iracing mais c’est aussi une proposition bien plus pauvre qu’Iracing. L’interface est (selon moi) complètement absurde et fondamentalement pénible
à utiliser (qui a donc eu l’idée de cette horrible "roue verte" ?). Les graphiques ressemblent trop à Race et les IA ont un comportement décevant (ce qui est étonnant car SimBin a prouvé plus
d'une fois qu'il savait faire des IA qui se comportent bien). OK, c'est une béta (c'est la mode !) mais tout de même, ça fait beaucoup.
Sans vouloir tirer sur une ambulance, je suis désormais inquiet pour l’avenir de SimBin car la promesse n’est pas au rendez-vous. RaceRoom Racing Experience est, pour moi, la déception de ce
comparatif (comparaison n’est pas raison) improvisé.
Finissons par Assetto Corsa. Ici, les attentes sont hautes ce qui est une situation difficile à vivre : une déception est si vite arrivée !
La "démo technique" qui est disponible n’est même pas une vraie démo. De plus, son contenu est tellement limité qu’on se demande pourquoi on ferait l’effort d’installer ce bazar ?
Et pourtant, l’effort en vaut la peine car conduire la Lotus sur ce tracé italien inconnu est une vraie révélation !
Si la version finale est à la hauteur de la promesse, Assetto Corsa va être la star de l’année et sans doute même des prochaines… Jamais je n’avais ressenti quelque chose d’aussi fidèle et prévisible : la voiture se comporte comme on s’y attend et c’est énorme.
Les graphiques et les sons sont bons mais ce n’est pas le plus important : si les IA sont à la hauteur et si le netcode est correct, alors un nouveau standard est né, rien que cela !
La Lotus Elise de la
Démo Technique d'Assetto Corsa
Terminons par un mot sur iRacing : juste avant ma période d’abstinence, j’avais résilié mon compte iRacing car j’étais victime d’un grand coup de "iRacing fatigue" !
Cette simulation exigeante finit par lasser tellement elle en demande… Je m’étais donc résolu à tirer un trait sur l’investissement que j’avais réalisé sur ce titre car j’en avais clairement marre de payer pour prendre des coups… Après six mois de repos, il semblerait que je sois de nouveau disposé à "prendre quelques coups" !
J’ai donc renouvelé mon abonnement et, première bonne surprise, je n’ai rien perdu, iRacong avait gardé mon compte au frais… Bonne politique.
Ensuite, des nouveaux contenus sont là mais je suis sélectif désormais et je me suis contenté de tester la McLaren (qu’on retrouve partout en ce moment !). Or, cette voiture est une vraie bonne surprise : facile à conduire, elle est parfaite pour mon profil.
La McLaren MP4-12C avec iRacing
De plus, je constate que le titre continue à se bonifier par petites touches, les développeurs n’ont pas fini de délivrer tout ce qu’ils ont promis mais cela ne les empêche pas de peaufiner ce qui est déjà là. Donc, changement d’attitude sur la simulation exigeante : elle est de nouveau recommandable à condition de rester à distance de temps en temps !
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