16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 20:29
Retour sur un événement vécu de Sport Automobile réel, une course d'endurance Karting de 4 heures qui s'est tenu au LKS (Laville Karting Service) sur le circuit de Chalon Champforgeuil.

Après deux années, l'épreuve s'est déroulée en 2007 presque jour pour jour, même si les émotions ont été fortes, il est difficile de se souvenir des détails. Je vais cependant tenter de retranscrire, au plus près de la réalité, cet événement.

Nous sommes en 2007, donc, et je n'ai pas énormément de temps à consacrer au SimRacing. J'habite, alors, sur Rouen pour le travail et je passe souvent mes week-ends sur Lyon où se trouve ma femme, d'où le manque de temps. Un jour, je reçois un appel de Chris Galleron, le Président de la FFSCA, avec lequel je suis très proche. Il me propose un karting endurance de 4 heures. Je suis séduit même si mon expérience du sport automobile réel est très réduite. Pensez, je n'ai fait qu'une seule fois de ma vie, à ce moment là, une séance de karting 4 temps indoor lors d'une rencontre FFSCA avec des résultats, je dois bien l'avouer, relativement médiocre par rapport à mes collègues hyper expérimentés.

Voilà, j'ai une unique expérience, peu de roulage sur simulateur, et je vais me lancer dans une épreuve qui compte, de plus, pour une qualification en Championnat de France amateur. Je suis rassuré, cependant, par le fait que les kartings sont des 4 temps (moins violents que les 2 temps) et puis ce sera un joli test car ce circuit est à l'extérieur. Nous serons quatre de la FFSCA : moi-même, Chris Galleron, Richard et Arnaud Bouchot (les grands animateurs / organisateurs du Championnat F3@FFSCA de l'époque).

J'avais prévu de me préparer physiquement, je considère l'endurance comme difficile physiquement (on le verra plus tard, c'est un fait). Malgré cela je ne le ferai pas, c'est à l'arrache que je vais me rendre sur le circuit.

Je vais me déplacer une journée à l'avance, tout de même, pour reconnaître le terrain : Train vers Paris puis TGV direction Dijon où Chris viendra me chercher. A peine le temps de débarquer, nous allons nous rendre sur le circuit pour nos tests.

Pas le temps de nous poser de question, il n'y a pas affluence, nous pouvons disposer du circuit dès notre arrivée. Premier run, difficile pour moi de trouver mes marques, apprendre le châssis, le circuit et me faire aux sensations réelles.

Cette première session sera correcte, sans plus, j'avoue au responsable du circuit et à Chris que j'ai un souci de compréhension sur le premier virage. Ils me donnent tout deux les conseils qui vont bien. Il s'avère que je freine bien trop tard à l'entrée de cette courbe. Nous allons alors nous lancer dans un second run offert gracieusement par le responsable du circuit (vraiment une équipe très sympatique, nous le verrons plus tard). Lors de cette seconde sortie, fort des conseils de mes paires, je vais me donner à fond. Chris est derrière moi et irrémédiablement je le distance. Je suis très à l'aise avec le kart, je dois l'avouer.

A la fin de la session, près à garer l'auto, je suis accueilli par les bravo des gens en bord de piste et des organisateurs. Ont-ils décidé de se moquer de moi ? Non, ils me disent que j'ai battu le record du tour 2007 avec cette catégorie de karting : 0:38.946. Entonnant ! N'est-ce pas ? J'ai décidé, alors, d'immortaliser cet instant par la photo  que vous pouvez voir ci-dessus, il n'y a pas de petite gloire. Ca commence bien ! Nous discuterons, ensuite, avec le responsable du circuit, il est effaré par le fait que c'est la deuxième fois, seulement, que je monte dans un kart. Nous lui expliquons, avec Chris, que nous ne sommes pas nécessairement de vrais débutants, nous parcourons les pistes virtuelles depuis de nombreuses années, déjà. D'accord, dit-il, mais tout de même c'est étonnant...

C'est au moment d'aller me coucher que je me rendrais compte combien j'ai donné tout ce que je pouvais lors de cette session d'essai, grave erreur. Voilà une grande différence avec le virtuel, j'ai hyper mal aux côtes, étant d'un petit gabarit, le baquet ne me tient pas suffisamment, mon côté gauche essentiellement a pas mal souffert.

Au réveil le lendemain, ce côté est couvert d'un énorme hématome ce qui me fait horriblement souffrir, dommage à l'aune d'une course d'endurance...

Malgré tout, cela n'entame pas ma motivation, arrêt sur une aire d'autoroute pour attendre nos compagnons de course, les Bouchot qui sont bien en retard, les qualifications commencent très tôt.

Même si je ressens une forte douleur sur les côtes, ma performance du jour précédent me fait oublier cet état de fait. Ca va chauffer !

Arrivée sur le circuit, nous sommes très en retard et il se met à pleuvoir... Une véritable gigne, je n'ai aucune expérience dans ces conditions. Et puis les Bouchot ne connaissent pas le tracé, il va falloir qu'ils profitent des essais pour l'apprendre ce qui n'est pas simple à la vue des conditions.

Je vais faire un run de 5 tours où tout le monde attend un nouveau record mais il pleut et je fais surtout des têtes-à-queue plus que de belles performances.

Avec l'accumulation des conditions météorologiques et la reconnaissance du circuit, nous nous qualifions en dernière place. C'est décevant mais nous savons que le meilleur est à venir.

Le temps reviendra ensuite au beau fixe et la piste finira par s'assécher, c'est tant mieux.

Les Bouchot, non plus, n'ont pas beaucoup d'expérience en réel, même si en SimRacing ils sont au top. C'est pour cette raison qu'il reviendra à Chris, alors celui qui a le plus d'expérience, de prendre le départ. Malheureusement, je n'ai pas de photo mais il s'agissait d'un départ de type ex-Le Mans où l'on court vers son engin, du plus bel effet.

Chris est motivé, il remontera quelques concurrents très rapidement alors que les conditions de piste ne sont pas encore parfaites.

La course ensuite se déroulera pour le mieux y compris pour moi malgré une erreur bête. Lors de mon run, j'ai réussi à dépasser deux concurrents, bonne opération, mais j'ai fait un tête à queue lors de ma rentrée au stand ce qui annule un peu la performance sur le piste...

Malgré cela, nous remontons petit à petit sur nos concurrents, pour ma part, je souffre de plus en plus de mes côtes. Mon hématome aux douces couleurs rouge et bleu couvre une énorme partie de mon corps. Le responsable du circuit, me prête, ô bonheur, un protège côtes qui me sauvera, un peu, lors de mes relais. Je suis cependant physiquement totalement épuisé en plus de la douleur et pour remonter une équipe, je décide de ne pas prendre mon dernier relais.

Nous avons bien fait, ceci dit, cela nous permettra de nous mettre à la troisième place, donc sur le podium au grand étonnement du personnel du circuit qui sont au courant de notre manque d'expérience dans le domaine.

Et oui, tous autant que nous sommes, notre seule connaissance de la compétition est le SimRacing. Il faut croire, cependant, qu'il n'est pas si éloigné de la réalité car nous avons été loin d'être ridicules. Les deux équipages, finissant devant nous, écumaient les pistes de Karting depuis de nombreuses années à la recherche de résultats, des professionnels comparés à nous.

Nous finissons donc avec plein de souvenirs, moi avant tout avec un hématome qui restera visible et douloureux pendant plusieurs semaines mais surtout une relativement bonne réussite pour ce premier essai de passage de la virtualité à la réalité.

A qui croirait que le SimRacing n'est qu'un jeu, nous pourrions répondre qu'il n'en est rien car cette expérience nous a formidablement aidée pour cette chevauchée fantastique.



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commentaires

A
Voici les nouveaux liens LKS <br /> le site : http://www.lkskarting.com<br /> le forum : http://lkskarting.forumactif.org<br /> Merci<br /> Alain
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D
Il y a un membre de la FFSCA qui se targue d'avoir sauvé sa famille grâce à un réflexe acquis en SimRacing, va savoir, c'est peut-être vrai.<br /> <br /> Je n'ai malheureusement que très peu de courses comme celles-ci à mon actif. A cause du manque de temps essentiellement. Une coupe d'entreprise Karting gagnée l'an dernier (j'ai préparé un article mais je n'ai pas de photos) et quelques sorties solo. sur des pistes parisiennes. Je dois me refaire une santé mais c'est l'objectif des années à venir, cours de pilotages etc. J'avais un plan il y a un mois pour courir en Beetle sur Spa-Francorchamps, le meilleur est à venir donc...
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K
Un reportage très intéressant et je confirme que piloter en virtuel aide pour la réalité et notamment pour récupérer sa voiture (de tous les jours) quand on s'est hélas pris pour Schumacher dans un virage...<br /> <br /> Depuis, aucun autre meeting de ce genre ?
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