Abandonnons l'arrière de la Petite pour repasser devant.
Je ne sais pas depuis combien de temps il est là et je ne connais pas son état. Le filtre à essence sera également remplacé par un neuf.
Ce n'est pas très compliqué à déposer même si l'accessibilité en bas n'est pas aisée. Ici, ce n'est pas trop rouillé donc...
Une petite remarque au passage, cette pièce devant être remplacée, comme d'autres, on pourrait être tenté de la mettre à la poubelle.
S'il y a une règle d'or que je me fixe depuis le début, c'est de ne rien jeter, même ce qui paraît insignifiant. L'ancienne pièce reste une référence de comparaison pour la nouvelle et puis, si jamais le remplacement n'est pas possible, alors on peut la remettre si elle fonctionne encore ou tenter de la restaurer.
Il est temps, de passer aux injecteurs, je désire constater leurs états.
Démontage du rail d'injection, j'apprécie le bricolage dans cette zone, c'est une partie plus "noble" de l'auto que les dessous et puis, c'est très accessible !
En vérifiant sur le PET, on ne me la fait pas à moi, je constate que ce rail a déjà été démonté au moins une fois (bon ce n'est pas étonnant hein, la Petite a 35 ans !), les boulons de maintien sont montées à l'envers. Je comprends d'ailleurs pourquoi car, dans l'autre sens, c'est plus compliqué à visser sans risque de faire tomber l'écrou et la rondelle associée.
La sortie des conduites de la tête des injecteurs n'est pas difficile, ce n'est pas serré trop fort.
Ensuite, il s'agit d'extraire les injecteurs. Oui, extraire car ils sont emboîtés et pas vissés.
Autant le dire tout de suite, j'ai tenté, à l'aide d'une bonne paire de pince, de tirer à la perpendiculaire, cela ne donne rien. Les injecteurs sont maintenu dans leurs logements par l'intermédiaire d'un joint torique. Ce même joint, avec le temps, devient dur comme de la pierre, ce qui a pour effet de, quelque peu, coincer l'ensemble.
Là, il convient juste de trouver la bonne technique. "Donnez-moi un levier et un point fixe, et je soulèverai le Monde", cette citation, attribuée semble-t-il injustement à Archimède, m'a inspiré. Une douille de clé à cliquet comme point d'appui, une pince étau comme levier, un petit coup sec sur la pince et... "poc" ! Ca sort tout seul !
Une précision pour ceux qui seraient amenés à réaliser une telle opération. Il ne faut jamais, ô grand jamais, prendre appui sur les bagues en plastique rouge/orange que l'on voit sur la photo ci-dessus. Elles sont très fragiles. Alors sauf si vous comptez les changer, ce qui me semble improbable si elles faisaient le boulot aupravant... Pour ma part, elles resteront en place car bonnes pour le service.
Les injecteurs sont pas mal calaminés à première vue. Je ne sais pas s'ils fonctionnement encore, un bon nettoyage aux ultrasons ne leur ferait pas de mal. Bon, je n'ai pas l'appareillage qui permet un tel traitement, le faire faire à un professionnel me coûterait une quarantaine d'euros par pièce. Les Centres Porsche n'en ont plus en stock mais on peut encore en trouver sur eBay pour le même prix (c'est plus ou moins du "standard", on les retrouvait sur d'autres marques : Peugeot, Volvo, Audi, etc. de la même époque). Encore une fois, je vais repartir sur du neuf.
D'ailleurs, j'avais la prétention de réaliser une restauration de la Petite, depuis le début j'évoque du neuf pour la plupart des éléments. Ce n'est pas ça une restauration, dans ce cas c'est une reconstruction si l'on veut utiliser les bons termes !
Je cache ces puits d'injection que je ne saurais voir ! Blague à part, je ne sais pas encore quand le tout sera remonté, pas question que des saloperies rentrent là-dedans !
Quelques chose de moins réjouissant, en démontant le rail, je me suis rendu compte que les gaines de protection noires de la partie souple des conduites d'injection tombaient en miette au moindre mouvement. Les conduites en question ne semblent pas avoir de fuite mais c'est vraiment pas esthétique. Ces pièces ne sont plus trouvables, je vais devoir chercher une solution, je ne veux pas qu'elles restent ainsi...
Pour finir, je tiens à préciser que j'ai fait l'impasse sur un élément du circuit. Je ne vois pas pourquoi je l'aurais démonté d'ailleurs car je ne savais pas comment le tester. Et puis, à l'arrière de l'auto, il est très difficile d'y accéder...
Si on reprend tout le circuit de l'essence, de manière globale, j'espère que tout le monde suit (je relèverai les copies après !). Du réservoir, on passe dans une première pompe, celle de gavage, puis la seconde, on entre ensuite dans ce que l'on appelle un accumulateur de pression dont le rôle me paraît explicite, on file vers le filtre , on entre dans le système d'injection qui délivre un mélange d'air et d'essence sous pression avec le concours des injecteurs. Lorsque je vous disais que le système était simple, même pas besoin d'un schéma pour le visualiser !
Je laisse donc ce fameux accumulateur en place. Au moment de réaliser les tests d'injection, je pense qu'il me sera aisé de déterminer s'il est encore opérationnel ou pas...
La prochaine fois, on commence à remonter des pièces et on met au point un banc de test.
A suivre...